Le 23 et 24 avril 2015, j’ai célébré avec Alexis Govciyan, président de la mission CCAF et Valérie Pécresse les 100 ans du génocide arménien. Ce fut un moment intense en tant que petite fille arménienne. Car l’histoire des massacres de nos aïeux fait partie de nous. Nous ne l’oublions pas et ne cessons de nous battre pour qu’elle soit reconnue. Et si les communautés font la richesse de la France, elles ont évidemment leur propre Histoire, celle du respect de leurs aïeux, celle du souvenir et de la mémoire.

Pourtant, dans l’étude des aspects les plus terribles de l’Histoire, il faut être très mesuré. Parce qu’elle touche les communautés au plus profond d’elles-mêmes. J’écrivais déjà il y a 4 ans qu’il fallait arriver à garder la visibilité et la hauteur constructive d’esprit pour analyser les événements meurtriers qui nous touchent.
Mais depuis peu, Mme Belkacem met en œuvre un programme « d’éducation » pour nos enfants qui en dit long sur ce que la Gauche veut leur inculquer : un apprentissage de plus en plus sectaire dans lequel les fondements de la France semblent s’éloigner incontestablement. Les cours de latin, de grec et les classes bi-langues vont être supprimés. Dans les nouveaux programmes d’histoire, la chronologie est abandonnée, l’enseignement de l’Islam devient obligatoire tandis que le Christianisme et les Lumières seraient optionnels.

Pourtant, nos racines personnelles, toutes aussi importantes qu’elles soient, ne peuvent prendre le pas sur l’obligation qui doit être faite d’enseigner à nos enfants le socle de l’Histoire de la France et de sa grandeur dans les valeurs du Christianisme, de l’Humanisme et des Lumières.

N’oublions pas nos richesses historiques et culturelles, n’oublions pas non plus celles des bâtisseurs, celles de nos héros et tous ceux qui se sont battus pour notre liberté et la construction de notre Nation.

Ne laissons pas à nos enfants amertume et repentir en abaissant petit à petit le socle historique des racines de la France.

Ne laissons pas Madame Belkacem choisir ce que les cœurs et les yeux de nos enfants devraient savoir en minimisant dans leur apprentissage les fondements de notre pays et de notre culture. Cette « évolution » des programmes dont ceux d’histoire souhaitée par les idéologues au pouvoir ne peut justifier la réponse aux fanatismes que nous connaissons.

La France est un tout, c’est en cela qu‘elle est unique. Son Histoire ne doit pas être morcelée ni segmentée. Au risque de désunir encore plus les Français et poser les communautés au dessus de la Nation.

Dans sa lettre du 27 novembre 1883 adressée aux instituteurs, toujours citée mais jamais lue, Jules Ferry leur écrit : « Vous n’êtes pas les apôtres d’un nouvel évangile, le législateur n’a voulu faire de vous ni un philosophe ni un théologien. » À quoi il ajoute : « Parlez avec la plus grande réserve dès que vous risquez d’effleurer un sentiment religieux dont vous n’êtes pas juges. »